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La France au cœur du génocide des Tutsi

Mise à jour : 21/04/2017

Documents montrant que la France a permis le génocide

Date Auteur Résumé Source
11 octobre 1990Lanxade, JacquesLa France est en guerre contre les « forces tutsies »Présidence de la République (fr)
13 octobre 1990Galinié, RenéL'attaché de défense français soutient les paysans organisés en groupes d'autodéfenseAmbassade de France, Kigali
24 octobre 1990Galinié, RenéL'attaché militaire français à Kigali informe Paris de la préparation du génocide des TutsiAmbassade de France, Kigali
20 juin 1991Quesnot, ChristianLe général Quesnot propose de retirer une compagnie du Rwanda. Mitterrand s'y opposePrésidence de la République (fr)
23 février 1993Quesnot, Christian« Après le retrait de nos troupes le Président Habyarimana ne devrait pas pouvoir rester à la tête de l'État »Présidence de la République (fr)
3 mars 1993Denoix de Saint Marc, RenaudSauvé par l'armée française, Habyarimana est « désorienté et à bout de souffle ». Mitterrand décide de recourir aux Nations Unies et espère pouvoir changer ses soldats en Casques bleusPrésidence de la République (fr)
11 mars 1993Martres, GeorgesL'ambassadeur de France partage le point de vue de la Coalition pour la Défense de la République (CDR) qui juge que le président Habyarimana est « usé » et « a finalement tout raté » Ambassade de France, Kigali
2 avril 1993Denoix de Saint Marc, RenaudFrançois Léotard : « Le FPR avance avec des troupes en civil »Présidence de la République (fr)
1994Turnley, PeterSoldat français entraînant de nouvelles recrues pour l'armée rwandaise ou les milices durant l'opération TurquoiseCORBIS
8 avril 1994Germanos, RaymondAffirmant que la garde présidentielle élimine les Tutsi de Kigali, l'ordre d'opération Amaryllis reconnaît de facto que le génocide est commencéEMA
11 avril 1994Boisbouvier, ChristopheL'ambassadeur Marlaud affirme sur RFI que le nouveau gouvernement est conforme aux accords de paix d'Arusha RFI
13 avril 1994Bentégeat, HenriAmiral Lanxade : « maintenant ce sont les Tutsis qui massacreront les Hutus dans Kigali ». Juppé et Mitterrand d'accord pour retirer les Casques bleusPrésidence de la République (fr)
6 mai 1994Artiges, GuyLe colonel Vincent, chef de la coopération militaire belge, incrimine les Hutu opposés aux accords d'Arusha, dont le colonel Nsabimana, pour l'attentat contre l'avion d'HabyarimanaAuditorat militaire belge
6 mai 1994Quesnot, ChristianGénéral Quesnot à François Mitterrand : « Nous disposons des moyens et des relais d'une stratégie indirecte qui pourraient rétablir un certain équilibre »Présidence de la République (fr)
16 mai 1994Rwabalinda, EphremGénéral Huchon : « Il faut fournir toutes les preuves prouvant la légitimité de la guerre que mène le Rwanda de façon à retourner l'opinion internationale »FAR
16 mai 1994Rwabalinda, EphremGénéral Huchon : « Il faut fournir toutes les preuves prouvant la légitimité de la guerre que mène le Rwanda de façon à retourner l'opinion internationale »FAR
22 mai 1994Sindikubwabo, ThéodoreThéodore Sindikubwabo, président intérimaire, remercie François Mitterrand pour son soutien « jusqu'à ce jour »Présidence de la République (rwd)
24 mai 1994Quesnot, ChristianGénéral Quesnot : L'arrivée au pouvoir d'une minorité analogue aux Khmers rouges est un gage d'instabilité régionalePrésidence de la République (fr)
28 mai 1994Barril, PaulContrat d'assistance de Barril avec le GIR : Barril s'engage à fournir 20 hommes et des munitions pour un montant de 3.130.000 $ US
15 juin 1994Bentégeat, HenriFrançois Mitterrand décide l'opération Turquoise et propose qu'elle aille jusque Kigali pour protéger certains sitesPrésidence de la République (fr)
16 juin 1994Juppé, Alain« La France exige que les responsables de ces génocides soient jugés »Libération
22 juin 1994Germanos, RaymondL'ordre d'opération Turquoise ne parle pas de génocide. Il enjoint de prendre contact avec les autorités locales pour les inciter à rétablir leur autorité alors que ces autorités sont responsables des massacres, les autres ayant été éliminés. Il vise à contrer l'offensive du FPR et prévoit d'aller sur Kigali EMA
22 juin 1994Bentégeat, HenriFrançois Mitterrand : « Notre intervention ne semble désirée par personne, même par ceux que nous voulons sauver. Sans doute préfèrent-ils qu'ils n'y ait pas de témoins à leur victoire »Présidence de la République (fr)
22 juin 1994François Mitterrand : « Si ce pays devait passer sous la domination tutsie, ethnie très minoritaire, qui trouve sa base en Ouganda [...] il est certain que le processus de démocratisation serait interrompu »Présidence de la République (fr)
25 juin 1994Rosier, JacquesCompte rendu de la rencontre secrète du colonel Rosier avec Augustin Bizimana, ministre de la Défense et Jérôme Bicamumpaka, ministre des Affaires étrangères. Rosier : « Je leur ai dit qu'il serait catastrophique pour leur image que de nouveaux massacres aient lieu »COS
29 juin 1994Isnard, Jacques« Un Tutsi peut s'avérer un combattant du FPR en puissance »Le Monde
4 juillet 1994Ministère des Affaires étrangèresLes FAR et des milices ne seront pas désarmées dans la zone humanitaire sûreMin. Défense Paris
15 juillet 1994Agence ReutersL'Élysée s'oppose à l'arrestation des ministres du Gouvernement intérimaire rwandais réfugiés dans la zone humanitairePrésidence de la République (fr)
15 juillet 1994La quasi-totalité des personnalités politiques du gouvernement replié à Gisenyi est jugée responsable des massacres. Il n'existe pas de disposition prévoyant leur arrestation et leur jugementQuai d'Orsay
19 juillet 1994La France invite le représentant du Rwanda à quitter le Conseil de sécuritéQuai d'Orsay
1998Les auteurs de l'attentat ont utilisé des SA 16 de fabrication soviétique (d'après les débris de missiles retrouvés sur les lieux de l'attentat)Min. Défense Paris
22 avril 1998Quilès, PaulGeorges Martres : « Le Colonel Serubuga, chef d’état-major adjoint de l’armée rwandaise, s’était réjoui de l’attaque du FPR, qui servirait de justification aux massacres des Tutsis »MIP
13 mai 1998Quilès, PaulL'ambassadeur Jean-Michel Marlaud reconnaît avoir participé le 8 avril 1994 à une réunion dans les locaux de l'ambassade de France pour former le gouvernement intérimaire rwandais MIP
7 juillet 1998Des militaires assistants techniques français étaient sur les lieux du crash de l'avion présidentiel environ quinze minutes après l'attentatEMA
20 octobre 1998Lefort, Jean-ClaudeLe champ des suspects se réduit à ceux qui eurent accès à la zone du crash dans les heures qui ont suivi l'attentat
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