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La France au cœur du génocide des Tutsi

Mise à jour : 21/04/2017

L'Élysée s'oppose à l'arrestation des ministres du Gouvernement intérimaire rwandais réfugiés dans la zone humanitaire

Date : 15 juillet 1994
Auteur : Agence Reuters
Titre : Rwanda-Paris prêt à arrêter les membres du gouvernement intérimaire rwandais [Avec une note d'Hubert Védrine]
Journal/Source : Présidence de la République (fr)
Fonds : IFM
Commentaire : Alors que les massacres au Rwanda ont été reconnus le 28 juin 1994 par René Degni Ségui, rapporteur spécial de la Commission des Droits de l'homme des Nations Unies, la France, signataire de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, se doit d'arrêter les coupables présumés. Un porte-parole du Quai d'Orsay déclare : « S'ils viennent à nous et que nous en sommes informés, nous les internerons ». Mais sur ce document provenant des archives de l'Élysée, Hubert Védrine note à propos des membres du gouvernement intérimaire rwandais : « Lecture du Président. Ce n'est pas ce qui a été dit chez le Premier Ministre ». Bien loin d'arrêter les membres du gouvernement intérimaire, les militaires français les aideront à passer au Zaïre. Ils relâcheront à la fin de Turquoise les rares assassins qu'ils avaient arrêtés. Donc, en violation de la convention de l'ONU contre le génocide, les militaires français, exécutant l'ordre de Paris, feront passer tous les criminels au Zaïre, leur permettant d'y reconstituer leurs forces pour prendre leur revanche. Ce qui provoquera une suite de guerres au Zaïre-RDC.

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