Résumé
- Restons dans les problèmes téléphoniques puisque les députés ont voté cette nuit un amendement interdisant les écoutes de parlementaires. Ce qui fait suite à la révélation des conversations entre le président du MRG, Monsieur Hory, et Bernard Tapie à la veille de son interpellation par la justice.
- 19 h 10, mardi 28 juin. L'immunité parlementaire de Bernard Tapie vient d'être levée. Rentré chez lui, il téléphone à Jean-François Hory, président du MRG. Mais il est sur écoute, sur ordre du juge Eva Joly. Morceaux choisis du dialogue. Bernard Tapie : - "Maintenant il faut plus que tu consommes de délai. Demain l'autre me convoque". Jean-François Hory : - "Ouais, bon, elle te convoque dès que la Chancellerie a la notification". Bernard Tapie : - "Non, non, mais ça va être demain ! Je t'en supplie, putain, ne me laisse pas en rade, au milieu, là !". Jean-François Hory : - "Mais non, je vais pas te laisser en rade !". Bernard Tapie : - "Attends, mais qu'est-ce que je fais, alors ?". Jean-François Hory : - "Moi, je pense que dans tous les cas, il faut jouer notre coup au Rwanda, si possible dès demain matin, et l'annoncer à la presse". Bernard Tapie : - "Ah, il faut absolument qu'on se tire là-bas !".
- "Se tirer", Bernard Tapie n'en n'aura pas le temps, les policiers viendront le chercher le lendemain matin [29 juin] à 6 heures.