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Mise à jour :
2 août 2023 Anglais

Discours du docteur Théodore Sindikubwabo, président intérimaire à Butare pour la cérémonie d'investiture du nouveau préfet

Fiche Numéro 820

Attention : ce document exprime l'idéologie des auteurs du génocide contre les Tutsi ou se montre tolérant à son égard.

Numéro
820
Auteur
Sindikubwabo, Théodore
Date
19 avril 1994
Amj
19940419
Titre
Discours du docteur Théodore Sindikubwabo, président intérimaire à Butare pour la cérémonie d'investiture du nouveau préfet
Taille
658917 octets
Nb. pages
13
Source
Fonds d'archives
Type
Pièce à conviction produite devant un tribunal
Langue
FR
Résumé
Dans ce discours qui déclenche les massacres, Sindikubwabo déclare :
Dans la commune de Nyakizu, les habitants étaient effrayés, car il semblerait que ces réfugiés [les Tutsi] disposent d'armes très puissantes, des fusils des grenades. Ils disaient [à Gikongoro] donnez-nous des gendarmes. J'ai répondu : les gendarmes dont le gouvernement dispose sont peu nombreux. J'ai donc demandé : il n'y a pas d'hommes ici ? Je pense que vous n'avez pas compris les directives que nous avons données [...] ou alors vous avez très bien compris mais vous refusez d'agir pour une raison que nous ne saisissons pas. Il faudrait donc que chacun soit le gardien de son prochain. J'ai également parlé des « je-sais-tout » [...] Les « cela-ne-me-concerne-pas » existent. [...] Par malheur, j'ai été informé d'un fait que j'ignorais, à savoir que certains responsables administratifs de Butare ont subi des entraînements pour nous combattre. Heureusement que le Premier ministre... leur a déclaré que nous les combattrons à notre tour. [...] que ceux-là qui attendent que les autres travaillent et qui se contentent d'observer, ceux qui ne se sentent pas concernés, eh bien, qu'ils jettent les masques et nous laissent travailler, nous, et qu'ils nous observent travailler sans faire partie de notre équipe. Si quelqu'un a envie de dire « moi ça ne me concerne pas, j'ai peur », qu'il se retire loin de nous. Que ceux qui sont chargés... de nous débarrasser de lui le fassent le plus rapidement possible car il y a de bons travailleurs désireux de servir leur pays. Ces traîtres qui sont allés s'entraîner au maniement des armes pour nous exterminer, vous les connaissez, mais moi je ne les connais pas. Que celui qui les connaît nous le dise et qu'on nous débarrasse d'eux ! Comme le Premier ministre vous l'a dit : « Nous devons combattre et gagner cette guerre ». Nous devons la gagner car il a dit qu'elle est la dernière. [...] Nous la gagnerons si vous nous débarrassez des « cela-ne-me-concerne-pas ». Je m'adresse à ce gouvernement. Recherchez les « cela-ne-me-concerne-pas », trouvez ces gens qui... sont allés s'entraîner pour pouvoir nous tuer et débarrassez-nous d'eux.