Résumé
- Edouard Balladur sera lundi [11 juillet] à New York pour s'adresser au Conseil de sécurité à propos du Rwanda. La France veut demander à l'ONU d'assurer la relève de son opération Turquoise et aux organisations non gouvernementales d'intensifier leur action. Il faut dire que dans l'Ouest du Rwanda notamment, des centaines de milliers de réfugiés, hutu ou tutsi, sont dans une situation catastrophique. La Croix-Rouge a demandé elle aussi une aide internationale d'urgence.
- À quelques kilomètres à peine des lignes du Front patriotique rwandais, les militaires français lancent une opération "ratissage des armes". Accompagnés de gendarmes rwandais, ils découvrent des caches bien garnies et fouillent les civils qui prétendent faire régner l'ordre. Au milieu du marché, la récolte fait sensation. Dans la zone humanitaire française, ne peuvent être armés que ceux qui sont habilités par la préfecture. Car la sécurité dans la zone, c'est le message principal que l'on veut faire passer.
- Le but de la tournée ce matin du capitaine de frégate Gillier : faire comprendre que la paix civile est indispensable pour que les associations humanitaires viennent malgré leurs réticences sur l'opération Turquoise. Marin Gillier : "Il faut à tout prix que la sécurité règne. C'est pourquoi il ne faut plus qu'il y ait de massacres. C'est les personnes de la défense civile qui ont le droit d'avoir une arme et un badge".
- Pour le moment les Français se contentent de missions exploratoires. Depuis deux jours, Médecins sans frontières passe d'un camp à l'autre pour évaluer les besoins des réfugiés dans leurs campements de fortune. Dominique Martin, "Responsable des programmes M.S.F." : "Il y aurait environ 88 000 personnes déplacées ici dans la région, plus 38 000 résidents".