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Mise à jour :
5 août 2023 Anglais

Jean-Claude Lafourcade : « Nous allons protéger les populations. Pas contre le FPR ni contre les Forces armées rwandaises mais contre les bandes un petit peu désorganisées qui, à la suite des malheureux évènements qui ont eu lieu dans ce pays, causent des gros problèmes pour la vie des populations »

Fiche Numéro 29012

Numéro
29012
Auteur
Pernaut, Jean-Pierre
Auteur
Jacquemin, Marine
Auteur
Allémonière, Patricia
Date
24 juin 1994
Amj
19940624
Heure
13:00:00
Fuseau horaire
CEST
Surtitre
Journal de 13 heures
Titre
Jean-Claude Lafourcade : « Nous allons protéger les populations. Pas contre le FPR ni contre les Forces armées rwandaises mais contre les bandes un petit peu désorganisées qui, à la suite des malheureux évènements qui ont eu lieu dans ce pays, causent des gros problèmes pour la vie des populations »
Soustitre
L'accueil tant redouté à la frontière est surprenant : c'est en libérateurs que les militaires français sont accueillis aux cris de "Vive la France".
Taille
28770 octets
Nb. pages
4
Source
TF1
Fonds d'archives
INA
Type
Transcription d'une émission de télévision
Langue
FR
Résumé
- Une soixantaine de soldats sont arrivés dans un camp où des milliers de Tutsi fuyant les massacres se sont réfugiés. C'est le début de l'opération Turquoise.
- L'accueil tant redouté à la frontière est surprenant : c'est en libérateurs que les militaires français sont accueillis aux cris de "Vive la France".
- À 14 kilomètres de Cyangugu, les paras de la 11ème DP de Toulouse ont pris position depuis hier [23 juin] dans le camp de Nyarushishi. Pour le colonel Thibaut [Didier Tauzin], pas question de coopération mais de simple liaison locale pour la sécurité du camp. L'armée française n'est pas là pour combattre l'une ou l'autre faction mais pour protéger les populations menacées sans souci de leur identité.
- Dans un premier temps, la mission des Français va consister à repérer les camps de réfugiés tutsi pour les protéger des attaques et des massacres. Paris n'en oublie pas pour autant les Hutu : plusieurs camps de réfugiés se trouvent plus au nord, près de la ville de Gisenyi, localité où s'est réfugié le gouvernement rwandais en déroute.
- Goma est devenue la plaque tournante de l'opération Turquoise en raison de son aéroport qui permet, à l'inverse de Bukavu, l'atterrissage de gros-porteurs. Le dispositif militaire grandit d'heure en heure : les hommes de l'infanterie de marine et de la Légion disposent désormais de 13 blindés légers et six hélicoptères de transport. En cas de problème, ils pourront faire appel à quatre Jaguar et à des Mirage F1 d'attaque, déplacés de Centrafrique au Zaïre.
- Pour donner toutes les chances de réussite à l'opération, Paris multiplie les contacts avec l'opposition armée tutsi. Hier [23 juin] deux émissaires du gouvernement rencontraient le Président du Front patriotique rwandais. Objectif : convaincre le chef de la rébellion des bonnes intentions françaises.
- Le commandement de l'opération Turquoise, lui, n'a quitté Paris que ce matin avec à sa tête le général Lafourcade. Jean-Claude Lafourcade : "Nous allons protéger les populations. Pas contre le FPR ni contre les Forces armées rwandaises mais contre les bandes un petit peu désorganisées qui, à la suite des malheureux évènements qui ont eu lieu dans ce pays, causent des gros problèmes pour la vie des populations".
- Le commandement français devrait rester en place deux mois, le temps nécessaire aux forces de l'ONU pour s'installer pour la mission MINUAR II.