Titre
À Kaduha les organisations humanitaires travailleront dans des camps où, parmi les réfugiés en détresse, se cachent des tueurs
Résumé
- Au Rwanda le Front patriotique reste à la limite de la zone humanitaire protégée par les militaires français. La situation est de plus en plus difficile pour nos soldats. Edouard Balladur va d'ailleurs plaider lundi [11 juillet] au Conseil de sécurité des Nations unies pour la reconstitution des forces de l'ONU sur place et l'arrivée des organisations non gouvernementales. Il faut dire que des centaines de milliers de réfugiés errent encore dans la zone de Gikongoro.
- À Kaduha, près de Gikongoro, les cahutes de branchages ont poussé comme les champignons. Bien alignés, souvent à côté des autres, souvent par village d'origine, ce que les Rwandais ont surnommé les blindés assurent un toit de fortune. Il n'y a pas encore d'épidémie, il n'y a pas non plus de famine. Sur le marché improvisé on trouve de la nourriture. Mais les habitants des communes qui accueillent les réfugiés savent qu'ils ne pourront pas faire face seuls longtemps.
- Aujourd'hui on sait que des organisations humanitaires vont enfin intervenir. Malgré leur malaise qui demeure, elles travailleront dans des camps où, parmi les réfugiés en détresse, se cachent des tueurs.