Résumé
- Le ministre de la Défense, Monsieur Léotard, annonce le début du retrait français fin juillet.
- Sur place, dans la capitale Kigali, les habitants s'enhardissent depuis la fin des combats et reviennent peu à peu.
- Depuis huit jours et la chute de la ville, ils n'attendaient que ça : pouvoir enfin rentrer chez eux, quitter cette dizaine de camps provisoires où ils étaient consignés par le Front patriotique rwandais officiellement pour raison de sécurité.
- Gilbert est de ceux-là. Coincé au collège Saint-André, il revient enfin dans sa maison, désertée par sa famille, qui a fui Kigali par peur des miliciens hutu. Gilbert : "Être long avec une figure un peu sophistiquée, ça suffisait pour être massacré".
- Un autre de ces camps, un hôtel de la ville. Ses 1 400 hôtes provisoires sont invités eux aussi à rentrer chez eux. Leurs maisons ont été fouillées, leur quartier sécurisé. Et de toute manière le FPR n'a pas les moyens de les nourrir ici plus longtemps.
- Un FPR qui semble n'aspirer plus qu'à une chose : soigner sa respectabilité et se démarquer de la politique ethnique du gouvernement vaincu. Une confiance toute relative en revanche envers les journalistes un peu trop curieux à leurs yeux.
- Pour le FPR c'est sûr, la guerre n'est pas encore finie tout à fait. Pour la population à Kigali en revanche, la peur des massacres arbitraires s'éloigne enfin.