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Mise à jour :
6 août 2025 Anglais

Benoît Duquesne : « Quand on passe aux barrages, les Français sont à nouveau très, très bien accueillis »

Fiche Numéro 35275

Numéro
35275
Auteur
Bilalian, Daniel
Auteur
Boisserie, Philippe
Auteur
Duquesne, Benoît
Date
6 juillet 1994
Amj
19940706
Heure
13:00:00
Fuseau horaire
CEST
Surtitre
Journal de 13 heures
Titre
Benoît Duquesne : « Quand on passe aux barrages, les Français sont à nouveau très, très bien accueillis »
Soustitre
Le principal problème des militaires français est pour l'instant de savoir s'ils pourront imposer leur autorité aux représentants locaux.
Taille
24960 octets
Nb. pages
3
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Transcription d'une émission de télévision
Langue
fr
Résumé
- En tournée en Afrique, Monsieur Léotard, le ministre de la Défense français, a convaincu le Tchad de se joindre à l'opération Turquoise.
- Sur place, sans que cela ne soit officialisé, des troupes du FPR ont décidé de rester à distance des forces françaises qui ont pris position autour de la zone de sécurité au sud-ouest du pays.
- À l'intérieur de cette zone, l'armée française tente de rétablir un semblant de vie normale.
- Une femme tutsi réfugiée chez une femme hutu. Cette dernière lui offre ses sandales, un dernier don avant l'évacuation de cette institutrice et de ses quatre enfants par les militaires français. Les voisins hutu se sont rassemblés. Ils observent. Pendant trois mois ce sont eux qui les ont protégés contre les tentatives d'agressions répétées des miliciens.
- Un peu plus loin, le capitaine de la patrouille tente d'obtenir la levée des barrages : "Si quelqu'un essaie de faire du mal à une personne déplacée, nous l'empêcherons par la force. Et si il faut, on tirera". Les gardes écoutent, ils sont jeunes, ils appartiennent parfois à la milice. Et dès que les militaires français sont partis, ils recommencent les contrôles.
- Pour tenter d'imposer le retour au calme, le colonel Sartre en personne se déplace à la mairie. Il demande à l'adjoint du bourgmestre de désavouer les milices. Son interlocuteur écoute lui aussi, c'est tout. L'adjoint du bourgmestre : "C'est une question qui me semble difficile à répondre parce que ces milices, c'est la décision du gouvernement".
- À Kibuye, si les militaires français risquent d'être confrontés rapidement à l'avancée du front, leur principal problème est pour l'instant de savoir s'ils pourront imposer leur autorité aux représentants locaux. Aujourd'hui ils n'avaient pas la réponse.
- Benoît Duquesne : "La situation est devenue très, très calme ici. Les Français assurent leur position. Mais l'ambiance ici s'est largement décontractée. On le sent dans la population, on le sent quand on passe aux barrages où les Français sont à nouveau très, très bien accueillis. […] On voit les gens retrouver leurs activités à peu près normales. Et puis il y a quand même ce problème des réfugiés. Les camps s'organisent, ils sont de plus en plus importants. Il va bien falloir trouver une solution pour ces populations-là. Mais il n'y a plus nulle part ici l'inquiétude qu'on pouvait lire sur les visages il y a environ deux, trois jours".