Soustitre
Historien réputé du premier conflit mondial et des violences guerrières, Stéphane Audoin-Rouzeau n'est pas sorti indemne de sa première rencontre avec la mémoire du génocide des Tutsi. Dans un livre à la fois stimulant et émouvant, il raconte comment un voyage au Rwanda en 2008 lui a ouvert les yeux sur l'importance de cet événement dans l'histoire du 20e siècle. Cette prise de conscience a bouleversé sa vie, déroutant sa trajectoire intellectuelle et bousculant certaines de ses convictions. Récit d'une « initiation », sans doute inachevée, l'ouvrage est aussi une réflexion profonde sur le lien entre la recherche historique et l'engagement.
Résumé
Dans son essai Une initiation. Rwanda (1994-2016) paru en 2017, Stéphane Audoin-Rouzeau exerce son regard critique sur le génocide des Tutsi avec l'outillage politico-intellectuel qui a toujours été le sien. L'ébranlement puissant qu'il a subi trouve ses limites dans un socle de convictions et de loyautés intimes qui lui permettent sans doute de ne pas sombrer dans la vindicte rageuse ou dans le désenchantement, voire le nihilisme. Mais ce point de vue n'est pas sans faille, en ce qu'il épargne aux institutions (étatiques, militaires, religieuses…) une nécessaire et radicale remise en question.