Les villages de paille autour de Kigali offrent les mêmes images de désolation et d'apocalypse : des massacres soigneusement organisés devant l'indifférence des yeux du monde entier

Roger-Petit, Bruno

Leymergie, William

Mousset, Benoît

12 mai 1994

19940512

08:00:00

CEST

Journal de 8 heures [1:24]

Les villages de paille autour de Kigali offrent les mêmes images de désolation et d'apocalypse : des massacres soigneusement organisés devant l'indifférence des yeux du monde entier

Boutros Boutros-Ghali, en visite hier [11 mai] à Paris, préconise l'envoi de 5 000 Casques bleus au Rwanda.

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4770559 octets

France 2

INA

Journal télévisé

FR

- La guerre civile qui se déroule au Rwanda n'en finit pas. Horreur, malheur ; chaque jour qui passe, ce sont des centaines de morts qui viennent s'ajouter à l'interminable liste des victimes innocentes d'une guerre ethnique. Massacres, exactions, exécutions sommaires, pillages, exode.
- À quelques kilomètres de Kigali, un hôpital. Le dernier peut-être en fonctionnement. Section des orphelins : ici ils sont une centaine, dans le pays des milliers. Les orphelins risquent d'être l'un des problèmes majeurs dans les années à venir au Rwanda.
- La plupart de ces jeunes enfants ont été trouvés comme morts. Ils gardent sur leur corps des blessures d'une rare sauvagerie, traces de machettes ou de grenailles, et ont vu leur famille massacrée.
- À l'extérieur les villages de paille autour de Kigali offrent les mêmes images de désolation et d'apocalypse : des massacres soigneusement organisés devant l'indifférence des yeux du monde entier. 200 000 morts en quatre semaines et une diplomatie inerte.
- Boutros Boutros-Ghali, le secrétaire général de l'ONU en visite hier [11 mai] à Paris, préconise l'envoi de 5 000 Casques bleus. Les États-Unis ont proposé cette nuit à l'ONU la possibilité de créer une zone de protection.
- Alors que les soldats du Front patriotique rwandais descendent vers Kigali, les réfugiés remontent vers le Nord en Tanzanie. 250 000 réfugiés au moins dans les camps où l'on manque de tout. Une situation déplorable qui se dégrade de jour en jour.