Résumé
- La guerre au Rwanda : le Conseil de sécurité de l'ONU tente de négocier une trêve entre les forces gouvernementales et les rebelles. En attendant, après le départ des Casques bleus belges et aussi français, les combats, ou plus précisément les massacres, ont repris.
- L'aéroport de Kigali, point stratégique dans la guerre au Rwanda, est tombé ce matin après le départ la nuit dernière des derniers paras belges et français participant aux opérations d'évacuation des ressortissants étrangers.
- Les rebelles du Front patriotique rwandais pilonnent depuis l'aube les pistes et les installations de l'aéroport dans lesquelles se seraient repliés quelque 450 Casques bleus de la Mission des Nations unies d'assistance au Rwanda qui n'auraient pas encore été évacués.
- Avant de quitter Kigali, les paras belges avaient effectué hier [15 avril] en fin de journée cette dernière patrouille en ville pour bien s'assurer que leur mission était terminée et qu'il ne restait plus aucun Blanc à évacuer de la capitale rwandaise. Des rues quasiment désertes mais pleines de risque, jonchées de cadavres. Des violences ethniques entre la majorité hutu et la minorité tutsi qui ont fait en une semaine des milliers de morts et de blessés.
- Dans ce chaos, les paras belges ont réussi in extremis la nuit dernière avant de quitter le Rwanda à sauver une cinquantaine d'enfants tutsi réfugiés dans un orphelinat menacé par les soldats de la garde présidentielle à majorité hutu. Dernières images d'espoir avant la poursuite de la folie meurtrière qui a enflammé le Rwanda.