Fiche du document numéro 32256

Num
32256
Date
Vendredi 1er juillet 1994
Amj
Taille
4818086
Titre
Ordre d'opération
Lieu cité
Lieu cité
Lieu cité
Mot-clé
Cote
GR 2002 Z 74_11; Duclert 20210031/3
Fonds d'archives
Commentaire
The meeting, on June 27, 1994, of a group of French soldiers from the special forces with Tutsi survivors in Bisesero is acknowledged in this document of July 1, 1994. It is therefore certain that the date of the fax sent on June 27 evening by Lieutenant-Colonel Duval, alias Diego, was falsified by his superiors to conceal the abandonment to the killers of 381 to 1,000 Tutsi survivors.
Type
Document militaire
Langue
FR
Citation
I SITUATION

Dans la région de GITARAMA le FPR poursuit
sa progression vers l'Ouest. Certains camps des déplacés HUTUS
se seraient vidés devant l'avance du FPR. Au pont de
KILINDA on compte de 2000 à 3000 HUTUS par jour qui fuient
à cause de la progression du FPR. Les rumeurs de massacres colportées par
ces réfugiés pourraient être à l'origine d'un regain de tension.
Le 27 juin, des éléments du COS ont été contactés par des réfugiés
TUTSI dans la région de BISESERO. Des charniers ont été découverts
et aujourd'hui à BISESERO 800 réfugiés sont sous la protection de
l'Armée Française. Leur nombre pourrait atteindre 2000
dans les semaines à venir. Aujourd'hui un réfugié TUTSI s'est
terré au bord de la route de GISHYITA pour attendre un
convoi Français et se mettre sous sa protection. Ce phénomène
pourrait croître dans les zones régulièrement patrouillées par
nos éléments.

Ces derniers jours des massacres à l'issue de battues
continuaient de se produire dans la région de BISESERO.
Ils se sont ralentis sinon arrêté [sic] à la suite du déploiement
du COS. Il y aurait des réfugiés dans la Région de KAGABIRO.

Dans notre zone des familles HUTUES cachent des TUTSIS ayant
échappés [sic] aux massacres et risquent ainsi leur vie.

Il faut noter depuis 24 heures l'attitude nettement moins
chaleureuse de la population à l'égard des forces [françaises].

Dans l'avenir nous pourrions avoir un afflux de réfugiés
venant se mettre sous notre protection ainsi que de
nombreuses demandes de récupération de réfugiés TUTSI cachés
par des familles HUTUES.

D'autre part les forces régulières, la gendarmerie et les
Interamwé [sic] commencent à réaliser que notre action est
purement humanitaire. De par les caractéristiques de
cette zone notre action se [illisible] principalement au
bénéfice des TUTSIS [illisible]
hostiles.

Des infiltrations de groupes armés sont également
possibles en direction de KIBUYE.

II MISSION

Installer un élément dans la région de KIBUYE
et de GISHYITA et, après la relève du COS,
- Manifester la présence Françaises [sic],
- Sécuriser la zone.

III EXECUTION

[…]

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fgtquery v.1.9, 9 février 2024