Fiche du document numéro 24967

Num
24967
Date
Jeudi 2 avril 1992
Amj
Auteur
Fichier
Taille
85511
Titre
Les forces du FPR continuent de s'emparer du matériel militaire
Source
FPR
Extrait de
M. Mas pp.99-100
Type
Note
Langue
FR
Citation
Le régime du général major Habyarimana continue de manière
discrète les exactions contre des populations civiles randaises alors que
sur le front militaire, il subit des pertes sévères en hommes et en
équipement. Le 28 mars 1992 les forces du FPR en route vers Kikagati, ont
eu un bref engagement avec les troupes gouvemementales qui prirent
aussitôt la fuite.

Après l'escarmouche, le FPR s'est emparé d'un mortier 81 mm avec
ses 21 obus, d'un mortier 60 mm, de 04 fusils, de 117 grenades, de 11 obus
de canon 75 mm sans recul, de 1040 cartouches de mitrailleuses G2, de 07
chaines de cartouches de mitrailleuses et d'une grande quantité de
cartouches pour fusils légers. Les troupes gouvernementales laissèrent un
mort sur le terrain ef nos combattants eurent un blessé léger. Un jour plus
tard, le 29 mars 1992, les forces gouvemementales attaguérent nos
positions à Muvumba avec de l'artillerie lourde et des véhicules blindés.
Dans l'engagement qui s'ensuivit, nous sommes parvenus à détruire
complètement plusieurs matériels militaires dont 01 APC, une jeep Toyota
Hilux et 05 fusils. Les armes et les équipements suivants sont tombés dans
nos mains : 05 fusils, 44 grenades, 06 grenades d'un lance-grenades, 07
chaînes de munitions de mitrailleuse, 04 obus de mortier 81 mm. 05 soldats
gouvernementaux furent tués ainsi que 03 camarades. Au même moment où
les réfugiés, maintenus par la force dans les camps gouvernementaux,
prirent conscience que les combats se rapprochaient inévitablement de
Rukomo, décidèrent d'abandonner leurs camps et de se réfugier à Ngarama,
plus au Sud. Sur ces derniers événements, le gouvernement cherche bien
entendu à donner une version mensongère.

Les réfugiés fuient la zone des combais malgré les eflorts du
gouvernement de les maintenir sur place dans les camps à Rukomo. Ils
cherchent à s'installer dans des zones sûres pour ne pas être pris entre deux
feus. Depuis l'installation des populations dans les camps, les personnes qui
y sont internées n'ont pas l'autorisation d'aller s'installer auprès de leurs
relations parentales, hors des zones dangereuses. En effet, le gouvernement
ne souhaite pas que la vérité sur la situation réelle du front se répande et
démente les mensonges colportés par la machine de propagande
gouvernementale, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du Rwanda.

Le FPR condamne. un fois encore, l'utilisation des populations par le
gouvernement comme bouclier humain. I1 demande à la communauté
internationale d'exercer des pressions sur le général Habyarimana pour
arrêter le massacre des vies humaines et d'assurer aux personnes déplacées
l'évacuation vers des zones sûres, en dehors des zones de combat.
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