Résumé
- 300 soldats de l'opération Turquoise devraient quitter le Rwanda à la fin du mois. Première étape du désengagement français exigé une nouvelle fois hier [12 juillet] par le FPR.
- En lançant l'opération Turquoise, la France a toujours misé sur une mission courte. L'objectif était de donner le temps à la force de l'ONU de se mettre en place. Aujourd'hui la mission française s'est déroulée dans le cadre exact que lui avait assigné le Conseil de sécurité de l'ONU. Elle s'est limitée à un objet strictement humanitaire, elle est à durée limitée.
- Après Edouard Balladur, François Léotard exhorte la communauté internationale à prendre au plus vite la relève de la France au Rwanda. François Léotard : "Nous aurons un retrait qui commencera avant le 31 juillet, de l'ordre de 300 soldats à peu près, retrait auquel succédera une arrivée de soldats africains. Ce que nous souhaitons depuis le début. C'est-à-dire notre volonté n'est pas de nous substituer aux Africains, nous avions été obligés de le faire, mais dès que nous le pouvons et dès que ces contingents arriveront, nous nous retirerons".
- Un départ avant la fin août, oui mais à la condition que le remplacement des 2 500 militaires français ne mettent pas en péril la zone de sécurité qu'ils ont créée. Si le Premier ministre a reçu à New York des garanties on attend toujours les actes. Car la situation empire au Rwanda : les réfugiés continuent d'affluer, les combats se poursuivent. Selon la Croix-Rouge la guerre aurait fait un million de victimes.