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Mise à jour :
2 août 2023 Anglais

On ne parle plus maintenant de 200 000 morts dans cette guerre civile mais de 500 000 victimes, essentiellement des Tutsi de l'ethnie minoritaire

Fiche Numéro 31121

Numéro
31121
Auteur
Masure, Bruno
Auteur
Cornet, François
Date
14 mai 1994
Amj
19940514
Heure
13:00:00
Fuseau horaire
CEST
Surtitre
Journal de 13 heures
Titre
On ne parle plus maintenant de 200 000 morts dans cette guerre civile mais de 500 000 victimes, essentiellement des Tutsi de l'ethnie minoritaire
Soustitre
Depuis la mi-avril, près d'une centaine de personnes appartenant au personnel rwandais de Médecins sans frontières auraient été exécutées le plus souvent à l'arme blanche.
Taille
20180 octets
Nb. pages
2
Source
Fonds d'archives
INA
Type
Transcription d'une émission de télévision
Langue
FR
Résumé
- À New York le Conseil de sécurité des Nations unies a reporté à la semaine prochaine une éventuelle décision sur le renforcement de la mission des Casques bleus au Rwanda. Pendant que les diplomates ergotent et tergiversent, les massacres continuent et prennent une dimension effrayante.
- Combats, massacres, exodes se poursuivent au Rwanda avec des bilans qui s'égrainent de jour en jour dans toute leur horreur. On ne parle plus maintenant de 200 000 morts, dans cette guerre civile qui déchire ce petit pays depuis la disparition le 6 avril du Président Habyarimana, mais de 500 000 victimes, essentiellement des Tutsi de l'ethnie minoritaire.
- Les organisations humanitaires à Kigali estiment que ces chiffres ne sont que provisoires et que le bilan réel ne sera sans doute jamais connu. Autre révélation de Médecins sans frontières : depuis la mi-avril, près d'une centaine de personnes appartenant au personnel rwandais de cette organisation, infirmières, médecins ou chauffeurs, auraient été exécutées le plus souvent à l'arme blanche à l'intérieur même de ces camps de réfugiés, des hôpitaux ou dispensaires.
- Sur le plan des combats, les tirs de mortiers se sont poursuivis durant toute la journée d'hier [13 mai] dans plusieurs quartier de Kigali notamment sur la route menant à l'aéroport. Les pilonnages n'épargnent pas l'hôtel des Mille Collines et le stade de la capitale rwandaise où seraient réfugiés plusieurs milliers de Tutsi. La France a demandé aux Nations unies un renforcement de la sécurité de ces réfugiés par les Casques bleus.
- L'ancien ministre français de la Santé et de l'Action humanitaire, Bernard Kouchner, a rencontré à Kigali le chef des rebelles du FPR et devrait prendre contact aujourd'hui avec les responsables des forces armées pour étudier les possibilités de sortir de l'impasse humanitaire dans laquelle se trouve le Rwanda.