Résumé
Le colonel Rosier a coopéré avec les auteurs du génocide et a donné l'ordre à ses subordonnés de faire de même. Il a organisé l'extermination des derniers survivants tutsi de Bisesero, les faisant passer pour des éléments avancés du FPR voulant couper en deux la zone gouvernementale. Avec ses subordonnés le colonel Didier Tauzin et le capitaine de frégate Marin Gillier, il a permis d'acheminer de Cyangugu en renfort à Bisesero, Yusuf Munyakazi et ses miliciens. Partout ailleurs, il a laissé continuer le génocide au prétexte d'empêcher les infiltrations du FPR. Il a camouflé ce soutien par des opérations de désinformation dans les médias, assimilant les Tutsi aux rebelles et les miliciens à des citoyens défendant leur patrie. Il a aussi organisé des sauvetage de religieux pour cacher d'autres actes inavouables. Les soldats français assistaient eux-mêmes à la mise à mort des Tutsi par les Interahamwe. Ils ont largué des Tutsi depuis des hélicoptères. Le colonel Rosier a stoppé l'offensive du FPR dans le Sud-Ouest en prenant la défense des auteurs du génocide. Il n'a pas désarmé les tueurs, il ne les a pas arrêtés. Il a caché leurs crimes et marqué son mépris pour leurs victimes en installant une base militaire sur les fosses communes de l'école de Murambi (Gikongoro) où le sang suintait encore.