Soustitre
Le 2 septembre 1998, pour la première fois dans l'histoire du droit pénal international, un homme était condamné pour génocide par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) d'Arusha. Si la dimension préventive de la Convention onusienne de 1948 (Convention pour la prévention et la répression du génocide) s'était révélée vaine pendant les massacres du printemps 1994, celle-ci allait servir d'assise juridique pour la répression d'une infraction placée au faîte de la hiérarchie criminelle.
Résumé
Dans l'après-coup du génocide, l'impératif de judiciaire se heurte à un défi de taille : comment juger l'ensemble des personnes impliquées dans les massacres ? il s'agit ici d'étudier comment des institutions judiciaires d'échelles variables (de la justice pénale internationale aux tribunaux gacaca rwandais) se sont saisies d'un crime qu'il fallait d'abord qualifier. L'originalité de la politique de justice prend sa source dans la singularité même du génocide.