Entre le 26 mars et le 3 juin 2021, Guillaume Ancel traite Hubert Védrine dans une série de tweets de «
personnage tellement arrogant qu'il est incapable de se remettre en cause », et l'accuse notamment d'avoir «
collaboré avec les nazis du Rwanda », tout en le comparant à Maurice Papon, haut fonctionnaire condamné pour complicité de crimes contre l'humanité pendant la Shoah. Hubert Védrine engage alors des poursuites pour diffamation et injure publique. Par la présente décision, la 17ème chambre du Tribunal judiciaire de Paris estime que Guillaume Ancel a dépassé les «
limites admissibles de la liberté d'expression ». Toutefois, le Tribunal relève également (page 28 du jugement) que, «
Témoignant de son expérience personnelle et professionnelle, il [Guillaume Ancel]
est donc tout à fait légitime de prendre part au débat portant sur le rôle de la France dans les tragiques événements survenus au Rwanda à cette période. / Il est tout aussi légitime, dans ce débat, d'évoquer la personne d'Hubert Védrine au regard du rôle de secrétaire général occupé par celui-ci à l'époque, rôle lui conférant une proximité avec le Président de la République et les membres du gouvernement dont les décisions sont questionnées à travers les recherches effectuées sur la base des archives nationales et auxquelles il est, peu à peu, permis d'accéder au gré des autorisations désormais délivrées ». À la suite de ce verdict, Hubert Védrine déclarera pourtant dans un
communiqué : «
Cette décision forte de la 17ème chambre du Tribunal judiciaire de Paris est l'occasion de réaffirmer que la France n'est ni complice ni responsable du génocide des Tutsi au Rwanda ».