Résumé
L'entretien avec Jean-François Bayart porte sur son expérience en tant que membre du Centre d'analyse et de prévision (CAP) du ministère des Affaires étrangères français de 1990 à 2005. Il interroge les relations entre savoirs africanistes et politique étrangère française au moment de la crise rwandaise, puis l'évolution plus générale des relations entre chercheurs, diplomates, politiques et militaires en France. Il souligne le décalage entre les représentations des différents acteurs, l'influence toute relative des chercheurs, et finalement la marginalisation croissante des savoirs académiques dans la politique étrangère comme dans les médias.