José de Pinho, assistant militaire technique auprès du bataillon paras-commando à Kanombe, déclare que, le 6 avril 1994, aussitôt après avoir entendu le bruit des explosions, il sont allés à cinq sur les lieux du crash de l'avion avec son chef le commandant de Saint-Quentin, deux autres coopérants militaires français et le major Ntabakuze dans la camionnette de ce dernier. Dans
son audition, de Saint-Quentin dit qu'il n'y est allé qu'à 22 heures. De Pinho est retourné au camp chercher une partie de ses CRAP pour «
sécuriser » la zone du crash. Il dit qu'ils ont cherché durant la nuit et le lendemain les boîtes noires et des débris de missiles mais n'ont rien trouvé. Il affirme que le missile a touché l'avion par l'arrière alors qu'il a touché l'aile droite. Il fait porter sur Paul Kagame la responsabilité de l'attentat mais il reconnaît maladroitement que «
les extrémistes hutus n'accepteraient jamais l'entrée de tutsis au gouvernement ». Par huit fois il parle de poste de tir de missile alors que les missiles russes SA 7 ou 16 se tirent à l'épaule et ne nécessitent pas de poste de tir, contrairement au missile Mistral.