Résumé
La vérité n'a toujours pas été faite sur l'attentat contre l'avion Falcon 50 du président rwandais survenu le 6 avril 1994 à Kigali, qui a causé la mort de douze personnes, dont trois Français, a initié un coup d'État, et a servi de prétexte à déclencher le génocide des Tutsi en accusant ceux-ci de l'avoir commis. Des éléments indispensables pour mener une enquête scientifique ont disparu. Il s'agit des deux enregistreurs de l'avion, communément appelés « la boîte noire », et des débris des missiles et de leurs lanceurs. Les militaires français, présents au titre de la coopération militaire, qui se sont rendus sur les lieux, aussitôt après le crash, ont fait des rapports d'enquête et ont prélevé des pièces à conviction, dont les enregistreurs des paramètres de vol (FDR) et des conversations dans le cockpit (CVR), d'autres pièces de l'avion et des débris des projectiles qui ont causé la chute de l'avion. De telles pièces se trouvent détenues à Paris par l'ancien ministère de la Coopération ou par le ministère de la Défense. Elles n'ont pas été remises au juge en charge de l'enquête, ni demandées par lui.