Titre
525 Français ont été évacués du Rwanda ce week-end. Les 43 premiers d'entre eux ont atterri à Roissy hier soir [10 avril], soulagés d'avoir quitté un pays en proie à une guerre ethnique terriblement meurtrière
Soustitre
Selon les témoignages de civils, les affrontements interethniques auraient atteint une dimension tragique, avec plusieurs dizaines de milliers de victimes.
Résumé
- La situation est toujours aussi dramatique, violente, au Rwanda. Les étrangers fuient puisque 525 Français ont été évacués du Rwanda ce week-end. Les 43 premiers d'entre eux ont atterri à Roissy hier soir [10 avril], soulagés d'avoir quitté un pays en proie à une guerre ethnique terriblement meurtrière.
- L'émotion et la joie de retrouver les siens. Il est minuit au pavillon d'honneur de l'aéroport de Roissy, les 48 premiers ressortissants français évacués du Rwanda viennent tout juste d'arriver, tous très fatigués mais soulagés. Une ressortissante française : "Y avait juste des bombardements qui nous gênaient un peu, qui faisaient peur aux enfants, mais tout allait très bien. Et puis on est rentré".
- Un prochain avion en provenance de Bangui ou de Bujumbura devrait arriver mardi matin [12 avril] à l'aéroport de Roissy. 230 autres ressortissants devraient à leur tour regagner la France.
- À Kigali, capitale du Rwanda, affrontements et massacres entre ethnies rivales se poursuivent. Hutu et Tutsi continuent de s'entretuer. Selon les témoignages de civils, les affrontements interethniques au Rwanda auraient atteint une dimension tragique, avec plusieurs dizaines de milliers de victimes.
- Face à face, les forces régulières auxquelles le gouvernement provisoire, installé après la mort du président Habyarimana, demande de faire taire toute révolte. Et de l'autre côté, les rebelles du Front patriotique du Rwanda décidés à renverser l'autorité en place. Des rebelles qui seraient au nombre de 20 000, prêts à marcher sur la capitale Kigali pour, disent-ils, mettre un terme au carnage perpétré par les soldats des troupes gouvernementales.
- Kigali n'est pas la seule région en proie aux affrontements. Des tirs de mortiers et d'armes automatiques ont été entendus à 50 kilomètres au nord de la ville.
- Selon certaines organisations humanitaires, les morgues sont débordées par les arrivées de corps d'hommes tués à coups de machettes et de nombreuses fosses communes ont été improvisées pour enterrer les cadavres qui jonchent les rues.